« Quand on peut s’asseoir sur une œuvre d’art, elle devient plus familière… l’art c’est comme la vie, ça ne devrait pas être aussi sérieux. »
François-Xavier Lalanne (1927-2001,
cité par Florence Evin (Le Monde, avril 2010)
La critique française s’est plus d’une fois moquée du travail de François-Xavier Lalanne et de celui de sa femme Claude. Nombre d’amateurs d’art ont au contraire eu le coup de foudre, à l’instar de Peter Marino architecte américain, Yves St-Laurent, Serge Gainsbourg…
Après eux ce fut au tour des musées d’acheter « du Lalanne » : le Centre Pompidou a ses Moutons, le musée des Arts Déco le Rhinocrétaire, la Fondation Gianadda ses Moutons elle-aussi. Installés dans le parc dominé par les montagnes où ils iront un jour gambader, ils font bon ménage avec les autres sculptures de la collection
TITRE
Ils ne bêlent plus
Parmi les sculptures des Lalanne :
- le Choupatte, mi-chou, mi-animal
- le Cocodoli, œuf-lit à tête d’oiseau
- le Rhinocrétaire, un Rhino grandeur nature abritant un bureau, mi-sculpture, mi-meuble
- les moutons poufs.
Possèdent plusieurs fonctions
- un crapaud sert de fauteuil
- un babouin de cheminée
- une mouche de cuvette de W-C
- une branche ployée de Gingko-biloba sert de banc
- des orchidées de candélabres
- un oignon sert de montre [on appelait autrefois un « oignon » la montre à gousset, que l’homme portait dans une poche plate de son gilet]
… et sont capables de se métamorphoser
Le clou de ces créations est peut-être l’hippopotame en résine polyester.
Il s’ouvre et… se métamorphose en baignoire !
Les critiques avaient tort de se moquer des Lalanne.
La vraie vie ne s’inspire pas suffisamment de l’art qui remet en cause les impératifs de la prétendue réalité, elle-même figée par le corporatisme et le clientélisme.
Comment faire entendre l’art à des sourds ?
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